© Yassaman Barouti Ardestani

Théâtre

L'Harmonie communale · François Hien

La Crèche · Mécanique d’un conflit

Cette pièce s’inspire de l’affaire Baby-Loup, dans une banlieue imaginaire. Après cinq ans d’absence, Yasmina, employée modèle, revient à la crèche Bicarelle dont elle est directrice adjointe. Elle tient à garder son voile mais le règlement l’interdit. Yasmina est licenciée et porte plainte pour discrimination. Alors que l’entente régnait, ses collègues et les habitants du quartier sont pris à partie. C’est le début d’une tornade médiatique qui s’emballe…

Installés autour de l’espace de jeu et des neuf actrices, vous serez pris au cœur de la tourmente des opinions, à la fois observateurs et observés.

Écrite par François Hien et mise en scène collectivement, la pièce donne à voir une myriade de personnages, de sentiments et de réactions au cœur de cette enquête sociale et humaine poignante.

Presse

 » Il faut se faire une religion d’aller voir ce spectacle. Tout simplement parce qu’il déploie toute la complexité d’un conflit de personnes qui devient une polémique nationale. Parce qu’il poursuit l’utopie d’un monde qui saurait encore et toujours se parler et s’expliquer quand les divergences d’opinion paraissent de plus en plus fracturer le pays. Parce qu’il déploie une théâtralité simple et efficace, basée sur une parole qui ne cherche pas le réalisme mais la clarification des pensées et des ressentis. Parce qu’il recherche l’impossible objectivité sans jamais verser dans une neutralité gnangnan. Parce qu’il cherche à réconcilier les êtres sans occulter les luttes nécessaires et les phénomènes d’oppression à l’œuvre dans la société. Parce que ses neuf comédiennes font troupe et amènent au plateau des personnages que l’on n’y a jamais vus, des auxiliaires puéricultrices et des mères de famille voilées. Parce que les trois heures de dépliage d’une affaire nationale montrent à quel point les oppositions de principe et autres principes irréductibles construisent le malheur de la société civile. Parce que l’esprit du spectateur y est toujours en tension et en mouvement, toujours porté à se questionner. Parce qu’il montre à quel point les laïcards tendance Printemps Républicain font du mal. Parce qu’il n’occulte pas la justesse des combats féministes mais questionne les formes qu’ils doivent prendre aujourd’hui. Parce qu’il s’inscrit dans une thématique qui reste d’une redoutable actualité. Parce qu’il nous donne l’espoir et des moyens de s’entendre. Et esquisse pour cela le rôle qu’un artiste, un joueur de flûte, peut jouer. C’est impressionnant, sans jamais intimider, c’est incontournable.  »
Eric Demey – Sceneweb

« Avec l’habileté dramaturgique qu’on lui connaît, François Hien fait le pari de la fresque narrative. Sans manichéisme aucun, en s’appuyant sur ses neuf formidables comédiennes, il révèle les mécanismes qui font s’emballer la machine. Un tour de force théâtral, dans son plus simple appareil. » TTT
Vincent Bouquet – Télérama 

 »Le spectacle est, cette fois, le fruit d’une mise en scène collective dont se dégagent, sur le plateau, la force de l’implication intime de chacune et la puissance de la sororité nourrie par le groupe »
Eve Guyot – La Croix

« L’ensemble donne à voir avec acuité les structures de domination, l’intrication entre intérêts individuels et collectifs, l’instrumentalisation politique, les obsessions islamophobes, les sentiments de relégation, les rapports de classe et de racisme. D’hier à aujourd’hui, on mesure les écarts et proximités »
Caroline Châtelet – Théâtre(s)

 » Durant presque trois heures, on en appréhende parfaitement les divers enjeux : juridiques, sociaux, religieux, personnels et mêmes intimes. C’est la grande réussite de cette pièce, elle nous captive des premières aux dernières répliques, notamment grâce à la juste  interprétation d’une  jeune troupe nombreuse. A voir absolument, quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur le sujet.  »
N.B. – Le Progrès?

 » Comme un documentaire vivant sur les planches d’un théâtre, avec des actrices qui d’un rôle à l’autre sont formidablement, émouvantes, pugnaces et drôles aussi, accompagnées magistralement par une habile mise en scène d’une fluidité qui impressionne.
Jamais manichéen, le texte de François Hien déconstruit avec une précision d’horloger la mécanique d’une incompréhension.
Grace à la somme de tous ces talents réunis, nous assistons à un spectacle, passionnant, utile et nécessaire et surtout terriblement humain.  »
Michelio – Baz’art?

« Un dense et passionnant moment de théâtre qui fait résonner un événement réel passé avec le présent. »
« Des scènes de vie de crèche, de procès, des interventions médiatiques ou encore des dialogues des principales intéressées à plusieurs moments de leur conflit se mêlent avec une grande précision des mots et des gestes, qui en réveillant une histoire du passé créent un présent foisonnant. Toutes les pensées sur le même sujet y cohabitent et y évoluent, souvent dans la douleur, sans qu’aucune soit stigmatisée »
Anaïs Heluin – La Terrasse?

« François Hien fait sans autre moyen que son intelligence et sa direction »
Trina Mounier – Les 3 Coups

Distribution

Texte François Hien
Mise En Scène François Hien, Maudie Cosset-Chéneau, Clémentine Desgranges, Sigolène Pétey
Avec Estelle Clément-Bealem, Clémentine Beth, Kadiatou Camara, Saffiya Laabab, Katayoon Latif, Nima, Flora Souchier, Emilie Waïche, Amélie Zekri
Regard Extérieur Arthur Fourcade Lumière Benoit Brégeault
Costumes, Scénographie Sigolène Pétey, Alice Chanrion, François Rey
Musique Kadiatou Camara
Direction Musicale Martin Sève
Dessins Léonard Besnier et les enfants de la crèche Canaillou

Mentions

Production Ballet Cosmique

 

Autres spectacles