© Emile Zeizig

« Éloge du singulier » avec la Compagnie Amonine

La résidence concernera deux établissements scolaires, soit six classes de 3 cycles différents (2, 3 et 4) :
• 1 collège pilote : collège Rosa Bonheur de Bray-et-Lû
3 classes : 6è, 5è, 4è.
• 1 école primaire satellite : école l’Epte de Bray et Lû
3 classes : CE1-CE2, CE2-CM1, CM2

Note d’intention

Dans le cadre de cette résidence, inspirée par le spectacle Personne n’est ensemble sauf moi, l’objectif est de travailler sur la singularité des individus : ce qui les rend différents des autres et pourquoi ces différences sont des atouts. Le spectacle aborde les handicaps « invisibles » et résonne avec les diverses différences présentes dans notre société, permettant à chacun de reconnaître et valoriser sa propre singularité.

L’idée est d’utiliser les outils du théâtre pour exprimer et célébrer la singularité, en réinventant les normes et en valorisant les différences. Les textes de Personne n’est ensemble sauf moi et Hors Jeu de Cléa Petrolesi, ainsi que l’album Les gens sont beaux de Baptiste Beaulieu, serviront de base pour ce travail.

« Quand j’étais docteur, je peux te dire que j’en ai vu des corps ! Des tordus, des blessés, des noirs, des blancs, des maigres, des gros… Des corps, j’en ai vu, et toutes les histoires qui allaient avec. Les corps vont toujours avec une histoire (…) Je vais te confier un secret : Un être humain, c’est comme une histoire. Et quand tu connais cette histoire, ça change tout. »

« Quand on se moque de quelqu’un à cause de son corps, parce qu’il est trop ceci ou pas assez cela, on se moque aussi de son histoire, que très souvent on ne connait pas. (…) Le problème c’est qu’on n’ose pas raconter nos blessures. Mais elles guérissent mieux quand on les partage que quand on les cache. »

Grâce à l’approche de Baptiste Beaulieu, nous explorerons la question de la singularité à travers les corps, les attitudes et les paroles de chacun. Nous réfléchirons aux histoires personnelles qui nous façonnent. Ce travail se concrétisera avec les élèves par la création de portraits, comme une fresque collaborative, des podcasts ou une forme théâtrale.

Dans Personne n’est ensemble sauf moi, deux figures mythologiques et un apôtre sont évoqués : Méduse, Damoclès et Saint-Thomas. Nous utiliserons ces mythes pour explorer des thématiques telles que la fragilité, la beauté, la norme, les peurs, le regard et l’invisible. Ces histoires permettront également de se réapproprier les mythes et d’examiner ce qu’ils révèlent ou non sur nous-mêmes.

« L’épée de Damoclès retenue par un crin de cheval nous met face à notre fragilité, les sortilèges de méduse à la peur de regarder l’autre, Saint-Thomas à notre incapacité à croire sans voir, Christophe Colomb à la beauté de l’erreur. L’humour s’immisce partout, désarme les confidences les plus graves. Rire de soi est un début d’acceptation. Qu’est ce qui est normal ? Quel miroir nous renvoient ces jeunes, assis sur leurs gradins à nous regarder ? »
Emmanuelle Picard (Le Bruit du Off)

Objectifs

Dans un contexte de surexposition aux images et aux modèles irréalistes, l’adolescence rend difficile la construction et l’affirmation de l’individualité. Ce projet explore la singularité de chacun à travers le théâtre. Les élèves s’interrogent sur les histoires personnelles qui les construisent et abordent la singularité à travers les corps, attitudes et paroles. L’objectif est d’identifier et valoriser les différences, en libérant une expression de la singularité. Le projet, centré sur la notion de portrait, encourage l’émancipation, la construction individuelle et la mise en valeur de la diversité. Il combine pratique artistique, rencontres avec les artistes et acquisition de connaissances pour offrir une expérience éducative complète.

Ressources

Mentions

Avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture